La création du Réseau de Santé Sexuelle Publique s’inscrit  de plain-pieds à la fois dans la stratégie nationale de santé sexuelle 2017 – 2020 et au programme de l’OMS en se proposant de contribuer à l’épanouissement de chacun et chacune dans le respect des droits humains par l’investissement, la mutualisation et l’accompagnement des acteurs et actrices des systèmes de santé publique entourant la sexualité.

L’OMS définissait la santé sexuelle en  2012 comme:«  un état de bien-être physique, mental et social dans le domaine de la sexualité. Elle requiert une approche positive et respectueuse de la sexualité et des relations sexuelles, ainsi que la possibilité d’avoir des expériences sexuelles qui soient sources de plaisir et sans risque, libres de toute coercition, discrimination ou violence. Pour que la santé sexuelle puisse être atteinte et maintenue, les droits sexuels de toutes les personnes doivent être respectés, protégés et garantis».

La charte de santé sexuelle

La promotion de la santé sexuelle ne relève pas uniquement du secteur de la santé. Elle ne se borne pas seulement à préconiser l’adoption de modes de vie qui favorisent la “bonne santé” ou l’absence de pathologie…  Son ambition est le bien-être complet de l’individu. La promotion de la santé sexuelle se doit donc de donner aux individus davantage de choix dans la maîtrise de leur propre sexualité et davantage de moyens de l’améliorer. Pour parvenir à cet état de complet bien-être physique, mental et social, l’individu, ou le groupe, doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et évoluer avec son milieu ou s’y adapter. La santé sexuelle n’est donc pas un but en soi mais une ressource quotidienne de la vie, un concept positif mettant l’accent sur les ressources physiologiques, psychiques et socio-culturelles, ainsi que sur les capacités individuelles à les mettre en œuvre. 

En tant que droit assuré et porté par le secteur public, la santé sexuelle est pleinement associée à la santé globale des individus et à l’ensemble des dimensions de la dignité humaine qu’elles soient physiques, comportementales ou idéologiques. Elle se pose ainsi en contradicteur systématique et implacable de toute forme d’inégalités d’accès au bien-être et à l’épanouissement apportés par elle-même ou de ce qui en résulte.